Lieu de culte musulman sur le Plateau : diviser pour mieux régner
Construire un lieu de culte, c’est l’œuvre d’une vie. L’émotion qui a saisi les Français lors de l’incendie de Notre-Dame révèle qu’il s’agit de plus que de pierres ou de statues. C’est l’accès à l’au-delà. Le construire, c’est sacrifier un peu de son confort matériel pour participer à un dessein plus grand. La France permet à chacun le libre exercice de son culte et le respect de ceux qui ne croient pas, selon une tradition juridique et philosophique unique : la laïcité.
Si construire un lieu de culte est réclamé par la communauté musulmane de Gentilly depuis 21 ans, cette dernière a été de déconvenues en fausses promesses pendant toutes ces années. Vacant d’une salle municipale avenue PVC au sous-sol du collège Curie, au gré des conventions d’occupation précaire dont le seul nom est révélateur.
Depuis plus de 10 ans, je clame à chaque fois l’exigence d’offrir des conditions dignes et pérennes aux musulmans. Selon la réglementation, le lieu actuel ne devrait pas accueillir plus de 100 personnes. C’est largement insuffisant et en complète discordance avec les besoins exprimés depuis 21 ans.
Face à cela, il faut avancer dans l’édification d’un lieu de culte digne et pérenne. C’est une évidence.
Mais voilà, nous sommes à Gentilly. Comme pour l’îlot Paix Reims, pour le square du Petit Bois, pour… à peu près tous les projets : ils font tout dans le dos des habitants. Ils ne concertent que pour retarder les demandes des habitants contraires à la doctrine du Parti comme sur le PLU ou la vidéoprotection. Qui dirige ? Les habitants ou des militants ?
Ce projet n’a pas échappé à la règle. En 21 jours, le conseil municipal a dû décider d’accorder le terrain du 58 rue Raymond Lefebvre. 21 ans d’attente, 21 jours pour décider.
C’est presque le fusil sur la tempe : les demandes d’information complémentaire sur les hauteurs, le stationnement, etc : on verra plus tard. Présentation des scénarios alternatifs : ça ne vous regarde pas. Études juridiques, pollution ou géotechniques : confidentielles.
Ainsi, il faudrait faire une confiance aveugle à une majorité qui refuse la transparence à ses habitants. On est au-delà du syndrome de Stockholm. C’est du suicide collectif.
Comme en 2017, lors de la mobilisation sur l’Îlot Paix Reims, cette démarche révèle la vraie nature de l’exécutif : faire tout dans leur seul intérêt électoral, sans souci du bien commun.
En vérité, pour que ces méthodes changent, il faut changer d’équipe. C’est ce que 53% des Gentilléens ont demandé en 2020 lors des dernières élections. Il reste 2 ans pour que cela devienne enfin réalité.
Nous méritons une équipe municipale renouvelée qui écoute les habitants, qui se soucie de consulter sur les projets importants et qui traite réellement les sujets du quotidien comme la propreté ou la tranquillité.
C’est à nous, tous ensemble, de bâtir cette alternance pour qu’elle ressemble à Gentilly : plurielle, populaire et libre.
Pour y contribuer, contactez-nous : contact@biencommunpourgentilly.fr
Par Benoît Crespin,
Conseiller municipal Bien Commun pour Gentilly